Le 63ème Congrès de l’AIELF se tiendra à la Nouvelle Université Bulgare de Sofia (Bulgarie) les 27, 28 et 29 mai 2024.

Le thème retenu pour ce congrès est : « Faits et théories face à l’instabilité en économie et en gestion  »

L’instabilité a souvent été présentée selon deux approches en économie. Selon la première, l’économie est fondamentalement stable, et les forces du marché tendent à la maintenir ou la replacer le cas échéant dans un sentier de croissance relativement horizontal, qui ne connaît des soubresauts que sous la pression des changements technologiques, démographiques ou autres. Selon la deuxième approche, l’économie est essentiellement instable, oscillant entre des phases d’expansion et de recession. Si dans le premier cas, les politiques de stabilisation sont généralement inopérantes, dans le second les politiques de régulation sont pertinentes pour apprivoiser le désordre ambiant. En gestion, l’instabilité a toujours été consubstantielle au pilotage de l’entreprise, soumise de manière structurelle aux défis de l’innovation pour assurer une production devant conduire à une rentabilité exigeante, nécessaire à la rémunération du capital.

Cette analyse a été frontalement bousculée depuis la survenance de la pandémie de la Covid-19, qui a bouleversé le monde avec la cohorte de défis qu’elle a imposés. Si plus près de nous cette pandémie a conduit à l’annulation du congrès de l’AIELF qui devrait se tenir en 2021, elle a plus fondamentalement fragilisé (voire explosé) les certitudes dans lesquels les sciences économiques et les sciences de gestion ronronnaient, tant au niveau théorique qu’au niveau des faits. En plus de la crise sanitaire qui perdure, la crise entre la Russie et l’Ukraine, les conséquences de plus en plus documentées du changement climatique, et l’émergence plus ou moins inquiétante de l’intelligence artificielle sont venus détériorer un environnement plus que morose.

Face à cette instabilité, que disent les faits et les théories en économie et en gestion ? Pour répondre à cette préoccupation, la réflexion des économistes et gestionnaires francophones est ici convoquée pour que l’AIELF continue d’affiner sa stature de force de proposition scientifique. Tous les sujets sont donc les bienvenus pour aborder la thématique proposée.